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Pas de quoi en faire tout un plat !

Submitted by on samedi, 13 décembre 2014No Comment

Cette réflexion que je partage aujourd’hui avec vous est née suite à la remarque d’un de mes fils qui m’observait torse nu en rentrant du sport : « Mais Papa, tu es tout plat ! ».

Il est vrai qu’à la base, je ne suis pas le plus gros parmi mes amis et que cet état de fait (J’ai failli écrire pour faire un bon mot, cet état de « fat ») s’accentue encore lorsque je suis en période de remise en question.

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C’est là où cette réflexion méritait d’être partagée, parce que le diamètre de mon tour de taille tout le monde s’en fout, à commencer par moi, et à juste titre (Ce titre qui est rappelons-le « Pas de quoi en faire tout un plat ! »). Donc, pourquoi certaines personnes lorsqu’elles s’interrogent sur elles-mêmes ressentent-elles le besoin de se remplir ce qui va les faire grossir, pendant que d’autres – dont je fait partie – restreignent naturellement leur consommation d’aliments et perdent du poids ?

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Cela aurait-il à voir avec la sensation de « vacuité » ? Dans un cas, l’intérieur semble vide, il faut le combler, dans l’autre, il y a trop plein et il faut évacuer d’abord…

Quand je me remets en question, qu’ai-je en moi ? Que vais-je y découvrir ? Trop ou trop peu ? A éliminer ou à farcir ? Cet inventaire de soi, cette confrontation avec sa propre vérité, est-elle toujours propre d’ailleurs, que vont-ils nous permettre de ressentir ?

Dans mon cas, la réponse est simple : « Il y a trop… », trop de souffrances venues de l’enfance, trop de travail depuis trop longtemps, trop de coups de boutoir du destin, trop d’émotions, trop… Je ne prétends pas n’avoir eu que des malheurs ou que le bilan global soit négatif, tout le contraire, mais lorsque l’on se remet en question, n’est-ce point les saillies douloureuses qui ressortent et que l’on veut polir ?

En tout cas, c’est comme cela que cela fonctionne chez moi, dans moi… ce que Jung a parfaitement résumé en disant que : « Sans émotions, il est impossible de transformer les ténèbres en lumière et l’apathie en mouvement ».

L’objectif est, comme en plongée lorsqu’il faut équilibrer la pression qui augmente dans les oreilles au fur et à mesure de la descente, d’harmoniser mon monde intérieur vaste et trop rempli avec l’extérieur qui se révèle de temps à autre si décevant par son incohérence et sa… vacuité.

Car, en m’inspirant (On ne quitte décidément pas le domaine du « pneuma ») de Jung, mon compatriote mort peu de temps avant ma naissance, j’aimerais pouvoir dire comme lui à la fin de mon existence : « Ma vie est l’histoire d’un inconscient qui a accompli sa réalisation ».

Alors, pour tendre vers cet ultime but et m’inscrire sur le chemin qui me permettra – peut-être – de l’atteindre, je considère mon « intérieur » qui est provisoirement sous pression comme un contenant qu’il s’agit d’équilibrer avec « l’extérieur » et je tente, jour après jour, de relâcher cet inutile surplus pour qu’il se dissolve dans l’inconscient collectif et cesse de retarder mon individuation.

En résumé, il est impossible d’y rajouter quoi que ce soit puisque c’est déjà trop rempli !

Je laisse aux partisans de « l’autre camp », ceux qui ont besoin de se remplir, d’expliquer leur mode de fonctionnement et la satisfaction plus ou moins provisoire qu’ils en retirent, sans jugement ou critique de ma part.

En point d’orgue à cette chronique sur le devenir et le chemin qui nous y mène, impossible de ne pas laisser le dernier mot à Carl Gustav Jung :

« Ce que l’on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l’extérieur comme un destin »

« De l’extérieur » ? A méditer…

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