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Grèce, le Mage Trotski l’avait-il annoncé ?

Submitted by on mardi, 14 février 2012No Comment

Ce qui s’est passé à Athènes est effrayant ou salvateur, effrayant pour nous qui avons une vie et des perspectives, salvateur pour ceux qui n’y croient plus et pensent que le moment de tout changer est venu.

Plus de 40 bâtiments incendiés, une rupture totale entre une partie du peuple et ses représentants démocratiquement élus, ce qui couve en Grèce me rappelle ce qui flottait dans l’air lors de mes innombrables voyages en Union Soviétique et qui a fait que j’ai terminé mes chantiers en Russie…

Trotski n’a-t-il pas écrit :

«La révolution survient quand il n’y a pas d’autre issue. Et l’insurrection qui se dresse au-dessus d’elle comme l’une des cimes de sa chaîne de montagnes événementielles, ne peut pas plus répondre à une volonté arbitraire que la révolution elle-même. Les masses avancent et reculent plusieurs fois avant de se décider à donner l’assaut final»

Le peuple grec est étranglé, bien sûr qu’il est partiellement responsable de sa situation actuelle mais pas plus qu’un enfant qui a mis le feu à la maison de ses parents parce qu’une boîte d’allumettes traînait là et qu’il n’avait pas été suffisamment mis en garde sur les dangers d’un tel comportement.

Et peut-être aussi parce que ses parents avaient eux-mêmes des tendances pyromanes…

«La révolution survient quand il n’y a pas d’autre issue…», avec la moitié des jeunes au chômage, des salaires amputés à chaque nouveau plan de rigueur et une désespérance rampante, quel peut être le moteur d’un sursaut positif ?

L’Europe est tranchante, presque violente dans son approche et ses exigences, pourtant défendables quand on les replace dans un contexte de sauvetage financier, mais ne sait-on pas depuis les origines que la forme compte autant que le fond ?

La crise systémique tant redoutée par les « marchés  » va -t-elle prendre, peut-elle prendre, une tournure totalement différente ? Les événements d’Athènes sont-ils les derniers cris d’une population exsangue ou les premiers d’une reconquête populaire ?

Cette question doit occuper bien des chancelleries en ce moment…

Bonne journée à tous

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