« Shame on You »
Il faudra nous souvenir de cette audience « flash » du 6 juin car tous les éléments de cette pitoyable affaire DSK étaient présents.
J’ose employer le terme d’éléments car la plaignante n’y était pas directement bien que représentée par l’activiste des Droits de l’Homme (Il s’agit bien entendu d’un compliment) Kenneth P. Thompson (Cliquez ici pour accéder à sa biographie officielle – en anglais).
Nous avons donc eu le puissant financier arrivé et reparti au bras de sa femme et bienfaitrice (Comment qualifier autrement quelqu’un capable de débourser $ 200’000.- tous les mois pour lui fournir un havre de paix ?), arborant l’un comme l’autre un sourire qui se voulait confiant mais sentait le conseil « image » à plein nez.
Il faut y adjoindre leurs avocats, passés maîtres (C’est facile mais placé pile au bon endroit) dans l’art des déclarations définitives, genre : « Notre client est innocent… » qui verrouillent de plus en plus leur ligne de défense et annoncent (« Clament » conviendrait mieux !) la prétention d’une relation consentie.
Enfin le Juge qui a fait simple mais précis en rappelant à l’ancien directeur général du FMI que sa liberté sous caution exigeait le respect absolu des règles fixées faute de quoi ce serait le retour à la case prison.
Pourquoi nous souvenir de cette audience du 6 juin ?
Parce que sauf coup de théâtre, toujours possible, on peut discerner que tout se jouera sur les « traces ADN » avec, d’un côté, les avocats roublards d’un « grand séducteur » qui aura accepté une gâterie d’une femme intéressée qui avait flairé le « bon coup », monétaire comme le fonds.
De l’autre, une femme qui a vu son existence basculer dans le huis-clos d’une suite et qui se bat depuis pour que son calvaire soit reconnu et son agresseur condamné…
Comment ? Pardon ?
Ma présentation est orientée ? On sent un parti pris ?
Certainement, mais avec un bémol d’importance, si les fameuses traces ADN n’existent pas, il y aura lieu de rendre son honneur à DSK et de le rétablir dans l’intégralité de ses prérogatives. Voire même de lui présenter des excuses pour un harcèlement judiciaire et journalistique comme seul Internet sait désormais faire.
Mais, si on a vraiment trouvé son sperme sur les vêtements de la présumée victime, tout a été dit par les femmes qui ont hurlé devant le Tribunal : « Shame on You ». Oui, honte à l’un des hommes les plus importants du double et glauque système politique et financier mondial, honte au favori des sondages de l’élection présidentielle française, honte au père de famille, honte au représentant d’une gauche hexagonale qui prétend défendre les droits fondamentaux, honte à celui qui parcourait le globe pour donner des leçons de mesure et de morale dans la conduite des états…
Et qui n’aurait comme seule éthique personnelle et ligne de défense que de prétendre, dans sa situation privée et publique unique, au rapport express consenti avec une jeune femme guinéenne, mère célibataire, noire, musulmane et femme de chambre depuis plusieurs années ?
Voyons…
Je ne conclus pas un procès avant sa tenue, je me place au niveau du respect de l’humain et j’entends parfaitement ces mots :
« Shame on You »
