Vendredi 13
Quelle journée ou plutôt quelle fin de journée !
Partis en week-end en voiture en famille, nous avions déjà parcouru une centaine de kilomètres sur l’autoroute lorsqu’un claquement sinistre s’est fait entendre sous notre capot.
Mes connaissances en mécanique étant du niveau de celles de Georges W. Bush en humanisme, notre rapide halte sur une aire de repos n’a pas vraiment aidé à la résolution du cas… J’ai donc décidé de prendre la première sortie afin de faire ausculter notre fidèle monospace.
Premier garage croisé, une concession Mercedes qui voyant l’attelage coréen nous indiqua d’un geste de main très classieux qu’il y avait plus bas, sur la route de Puget sur Argens, un garage « à tout faire » mais que ce bruit n’augurait rien de bon.
Avant de partir, j’ai tout de même fait remarquer que le moteur qui équipait notre Ssangyong était d’origine Mercedes et qu’il aurait pu se sentir, ici, en pays de connaissance. Las, notre distingué correspondant me confirma que les mécaniciens à l’étoile étaient déjà tous partis.
Nous les avons donc imités et avons cherché la structure mécanique à tout faire qui confirma d’un coup d’oreille qu’une « bielle avait été coulée ».
Désappointement général, les garçons, ma belle et moi avions bien d’autres projets pour cette fin de semaine. Téléphone à l’assurance dépannage et question sur la procédure, en résumé, « On met en sécurité votre voiture jusqu’à lundi et on l’emmène au concessionnaire de Puget sur Argens lundi matin. Quant à vous, vous avez droit à un taxi dans la limite où l’ensemble ne doit pas coûter plus de 180 euros ».
Je demander à réfléchir mais avant d’avoir pu communiquer ma décision, envoyée par l’assurance, une dépanneuse arrive ! On voudrait nous forcer la main que l’on ne s’y prendrait pas autrement.
Un sympathique monsieur en sort, demande à entendre le moteur et avec un grand sourire : « Là, vous ne ferez pas 100 mètres de plus… ».
Résignés, nous nous demandons quel taxi va pouvoir nous transporter ainsi que toutes nos affaires jusqu’au moment où le dépanneur lâche, hilare : « Alors là, vous vous en souviendrez du Vendredi 13, vous pourrez dire que vous n’avez vraiment pas de chance ».
Entendant cela, je lui demande s’il pense vraiment que nous ne pouvons pas rentrer à Monaco avec notre voiture ? « Impossible ! », je décide alors… de le remercier et de tenter notre CHANCE par le bord de mer à allure modérée.
Fin de l’histoire, 2 heures plus tard, lorsque j’ai coupé le moteur devant chez nous. Nous avons eu de la chance, nous sommes bien rentrés et l’état de la voiture n’a pas empiré.
Pas de chance ? Pas de superstition idiote, oui…
D’ailleurs, il faudra que je contrôle si je n’ai pas gagné à Euromillions hier soir, c’était tout de même Vendredi 13 !
