Une main pénalise demain !
Récemment, une belle fête d’anniversaire était prévue pour une date plus que symbolique, 20 ans.
Qui aimerait gâcher ses 20 ans ?
C’est pourtant ce qui est arrivé, parce qu’une fois de plus notre société sans repères s’est focalisée sur un détail pour oublier l’essentiel.
Le détail, le Capitaine de l’Équipe de France de Football qui s’est mis au Handball le temps d’une passe décisive. Un détail parce qu’un règlement bien fait, sans oser parler d’une âme bien née, aurait dû résoudre cette irrégularité en 3 minutes, soit le temps qu’un quelconque officiel constate l’infraction et annule le but.
D’aucuns ont même suggéré que le joueur, au vu de sa responsabilité de Capitaine, aurait dû signaler ce qui n’aurait alors été qu’une erreur sans conséquences commise dans le feu de l’action, ils rêvent ou se trompent d’époque, les derniers Chevaliers sont morts et enterrés depuis longtemps…
L’essentiel, le XXème anniversaire de la plus importante Convention du Monde qui a été totalement oublié par les médias français et européens par la faute d’une main qui pénalise demain.
Quoi ? C’est désormais prouvé, constaté, démontré, nous sommes donc bien prisonniers des marchands du Temple qui dictent à la société humaine ses révoltes, ses cris et ses crises de conscience.
J’anticipais pourtant avec plaisir la semaine dernière avec le Congrès de la FAO, pour lequel Jacques Diouf avait très clairement énoncé l’enjeu de la Faim (Voir cette chronique) ce qui, je l’espérais, préparerait les médias et donc l’opinion à s’emparer du XXème anniversaire de la Convention des Droits de l’Enfant et lui réserver une place de choix.
Cette main, la Convention et les Enfants se la sont prises en pleine face et l’anniversaire n’a presque eu aucun écho, quel dommage !
Notez que ce n’est pas une quelconque amertume qui me ferait parler puisque le communiqué préparé par CyberDodo pour cette occasion a été repris plusieurs milliers de fois (!) mais dans un tel domaine comment se réjouir d’un succès personnel si l’intérêt commun n’y trouve pas son compte ?
Je me console en me disant que la Convention a 20 ans, un âge où on ne sait plus se taire devant les injustices; alors qu’elle parle, qu’elle crie, qu’elle exige, qu’elle fasse évoluer les mentalités et la situation des enfants du monde.
Pour le dire autrement, que la fête gâchée donne l’énergie nécessaire a encore plus de revendications parce que quelle honte qu’une main puisse pénaliser demain…
