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Liberté… ce mot a-t-il encore un sens ?

Submitted by on vendredi, 12 février 2010No Comment

Sujet bateau des cafés philosophiques ou notion vacillante se délitant chaque jour un peu plus, qu’est la liberté devenue ?

Impossible de la séparer de l’indispensable égalité entre les êtres humains, la liberté « consentie » aux bipèdes humains de ce début de 3ème millénaire n’a plus rien d’universel et d’intouchable pour se réduire à des espaces circonstanciels dans lesquels « on » va nous donner un minimum d’aise d’autant plus précieux qu’il est rare.

Il faudrait quelques centaines de pages pour aborder ne serait-ce que quelques aspects de ce droit qui au Siècle des Lumières fondait notre identité en devenir, j’aime cependant assez cet exemple qui illustre on ne peut mieux cette perte constante.

C’est une gentille et honnête dame à la soixantaine débutante qui vit encore dans la petite ville française où elle est née. Allant chercher en fin de matinée son mari à la sortie de son travail, elle avait peur d’être en retard et est donc partie rapidement de son domicile en oubliant son sac qui contient ses papiers d’identité.

Arrêtée par une patrouille de gendarmerie pour un contrôle, elle loue dans son récit leur amabilité puisqu’ils ont accepté ses excuses, se contentant de la suivre pour s’assurer qu’elle se rendait bien là où elle le disait…

Elle a échappé à l’amende et souriait encore reconnaissante de son aventure.

100212-Freedom

Nous rendons-nous vraiment compte des pans entiers de notre liberté qui ont été sacrifiés sur le soi-disant autel de la sécurité collective ?

Est-il légitime que l’individu ne soit plus membre à part entière de la communauté humaine, avec des droits personnels imprescriptibles dont celui d’être considéré à priori comme contributeur positif, pour devenir un danger potentiel et une entité à conformer pour son bien et celui des autres ?

Qui a fixé ces règles ? Qui les a acceptées ? Qui est l’autorité morale qui garantit leur adéquation avec l’essence même de ce que nous sommes, ou étions… ?

Nos dirigeants devraient relire – lire ? – Saint Augustin, notamment sa définition de la liberté et le rapport de l’homme à sa destinée. Ils mesureraient alors sans peine que le questionnement d’un homme des 3ème et 4ème siècles trouve moins de réponses probantes dans notre société qu’aux temps pourtant considérés comme peu évolués de l’évêque d’Hippone.

Pour ceux que le caractère religieux de l’auteur rebuterait – toutes les excuses sont bonnes pour continument entraver notre liberté – je les renvoie alors à la critique de la raison pure de Kant. Plus de 2 siècles sont passés, qui pourrait contester que la capacité de transcendance de notre époque n’a plus aucune mesure avec la sienne ?

« Reculer, c’est toujours se déplacer » pourraient répondre nos « dirigeants » agités, oubliant le message de Gandhi, Martin Luther King et tant d’autres… J’arrête là, je me pose et je vais tenter de ne plus reculer, vaste projet…

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