Ah ah ah pour les agences de notation
C’est fait ! La France et l’Autriche ont perdu leur triple A, les spin doctors vont pouvoir donner leur pleine mesure…
Pour faire simple, nous allons entendre que les dirigeants d’aujourd’hui payent 30 années de mauvaise gestion des finances publiques doublée de la plus grave crise économique depuis celle de 1929, on va nous seriner que les États-Unis ont été dégradés l’an dernier et que leurs bons du trésor sont toujours aussi recherchés, nous allons être incités à relativiser cette dégradation qui serait déjà largement anticipée par les marchés, etc.
En résumé, beaucoup de bla bla qui ne compenseront pas le A manquant !
Une des principales questions n’est-elle pas : comment feront les pays en proie à des dettes souveraines monstrueuses pour éviter d’avoir à mettre en circulation de plus en plus de monnaie qui par un effet mécanique simple à comprendre vaudra de moins en moins ?
Une sorte de crédit revolving géant dont l’unité serait la centaine de milliards…
Ce jour, il y a une liste qu’il faut lire avec attention, celle du club de plus en plus fermé des triple A (Par ordre alphabétique) : Allemagne, Angleterre, Australie, Canada, Danemark, Finlande, Hollande, Hong-Kong, Luxembourg, Norvège, Singapour, Suède et Suisse.
13 pays qui ont théoriquement accès aux conditions d’emprunt les plus favorables mais pas 13 situations économiques identiques puisque certains annoncent de gros nuages notamment sur l’Angleterre qui pourrait quitter le groupe des premiers de classe à un horizon plus ou moins lointain.
C’est d’ailleurs la «leçon» que je suggérerais de tirer de cette dégradation. Le monde est réellement devenu un village planétaire et il n’est plus possible de s’arcbouter sur des droits sans leur adjoindre des devoirs. Nous avons le droit à une vie décente et heureuse, comme tous les êtres humains.
Nous avons cru qu’il suffisait d’exploiter de la main d’œuvre à bon marché, «là-bas» dans des contrées où la plupart ne sont jamais allés, pour nous assurer un bon niveau de vie. Cela fait des décennies que nous avons délocalisé la misère…
Et bien, la facture nous est en quelque sorte présentée et elle est très désagréable mais qui peut systématiquement dépenser plus que ce qu’il gagne sans en subir les conséquences ?
Je n’absous en aucune manière le monde financier, co-responsable avec les politiques, de la situation présente mais qui a porté au pouvoir, dans les pays «démocratiques», les dirigeants ?
La solution viendra du peuple, de sa prise de conscience, de sa responsabilisation individuelle, à l’exemple de ce que l’on peut observer en Inde où des centaines de millions de fourmis humaines (Selon le cliché souvent utilisé dans les ex-pays riches) s’activent tous les jours pour améliorer leur condition.
Ils comptent d’abord sur eux-mêmes et sont intransigeants avec leur dirigeants, à méditer.
«Il y a tellement de choses plus importantes dans la vie
que l’argent mais il faut tellement d’argent pour les acquérir…»
Groucho Marx
Très bonne fin de semaine à tous
