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En 2012, on peut perdre son bébé sur l’autoroute

Submitted by on dimanche, 21 octobre 2012No Comment

«Fait divers» tragique vendredi avec cette histoire que l’on associerait plutôt à un pays en voie de développement qu’à la France du XXIème siècle : devant son état préoccupant, une Maman de 35 ans enceinte de 7 mois, a été invitée par son gynécologue a se rendre à la maternité de Brive, à une heure de voiture.

Conduite par son compagnon, elle a finalement accouché sur l’autoroute près du péage de Montfaucon (A20) et a perdu son enfant…

Comment est-ce possible ?

Au-delà de la responsabilité potentielle du médecin, n’a-t-il pas été trop hâtif dans son examen et était-ce raisonnable de lancer ce couple dans un tel trajet, sans aucune assistance, l’inévitable question du maillage du territoire se pose.

Les politiques se gargarisent de chiffres bruts et de déclarations d’intention : « aucun français ne doit se trouver à plus de 30 minutes de soin d’urgence », net, carré, précis… mais que dit la réalité ?

J’ai entendu hier à la radio le Docteur Patrick Pelloux, urgentiste de référence, s’exprimer sur cette terrible affaire, qu’a-t-il dit ? Que les médias faisaient leurs choux gras de ce genre de nouvelles et puis oubliaient mais que ces drames arrivaient malheureusement régulièrement et qu’en 40 ans, le nombre de maternités était passé de plus de 1’000 à 535 en 2010.

Cette «évolution» a créé des déserts médicaux, des zones où il ne faut pas avoir besoin de médecine d’urgence ou de pointe, des zones où les habitants se transforment en citoyens de seconde catégorie dans laquelle le premier article de la déclaration des droits de l’homme de 1789 est bafoué, pour mémoire :

« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits »

Je ne peux m’empêcher de penser que cette Maman et son bébé ont été oubliés par la «Nation» et que si les priorités ne sont pas réaffirmées fortement avec des actions concrètes, cette société à 2 vitesses que l’on voit s’installer va devenir la nouvelle norme.

En conclusion lourde de sens et de responsabilité, les articles 6 et 24 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant :

Article 6 – L’obligation de l’état de reconnaître le droit inhérent à la vie de l’enfant et de lui assurer sa survie et son développement.

Article 24 – L’enfant a le droit au meilleur état de santé possible. Il bénéficie de services médicaux et de réadaptation. L’état met l’accent sur la prévention et la diminution de la mortalité infantile,

 

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