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Bachar el-Assad, le dictateur syrien utilise des enfants comme boucliers humains !

Submitted by on mercredi, 13 juin 2012One Comment

Nous vivons en temps réel le drame de la grenouille qui, placée dans une casserole d’eau froide que l’on chauffe progressivement, finira ébouillantée parce qu’elle n’aura pas senti sa situation graduellement mais dramatiquement changer.

C’est même pire, nous nous sommes installés de notre plein gré dans la casserole «grâce» à Nicolas Sarkozy qui a rendu au fils du tueur de Hama (Voir note) sa légitimité internationale en l’invitant au défilé militaire du 14 juillet 2008.

La machine à communiquer s’est mise alors mise en marche, un nouveau dirigeant pour la Syrie, avec une jeune femme si charmante (Née en 1975). Un médecin ophtalmologiste ayant accompli une partie de sa carrière à Londres ne pouvait qu’être animé des meilleures intentions.

Et, rendez-vous compte, un Arabe aux yeux bleus dont la femme Asma portait des robes moulantes et était fan de mode ne pouvait que séduire un Occident de plus en plus effrayé par les pays musulmans en général et le Moyen-Orient en particulier.

C’est cette vision idyllique qui nous a été vendue, notamment grâce au recours à une agence de relations publiques anglaise, et que nous nous sommes empressés d’acheter.

Cette manipulation aussi dramatique que magistrale était pourtant évidente pour bien des observateurs et autres Syriens de l’étranger, dont le responsable du site arabe de CyberDodo qui n’a cessé de nous mettre en garde : «C’est de la com, uniquement de la com. Ils vous jettent de la poudre au yeux et vous la regardez briller, admiratifs, mais rien ne change».

Pour mesurer notre aveuglement et lui demander de nous pardonner d’avoir pensé qu’il exagérait, il suffit d’écrire que le chapitre le plus récent de la descente aux enfers du peuple syrien est l’utilisation d’enfants comme boucliers humains lors d’opérations de l’armée de Bachar el-Assad.

Des enfants syriens sont utilisés comme boucliers humains par Bachar el-Assad

Cette ignominie dénoncée par la représentante spéciale de l’ONU pour les enfants dans les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, est la preuve dont nul n’avait besoin que le régime alaouite est engagé dans un chemin sans retour et que l’espoir d’une solution négociée est mort lorsque le premier enfant a été massacré.

Qu’attendent les «puissances» étrangères pour intervenir ? Qu’attendent la Russie et la Chine pour renoncer à leur véto ?

Quelle valeur ces pays accordent-ils à leur signature de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ?

Quel avenir peut exister lorsqu’un gouvernement immole ses propres enfants ?

Nous nous sommes tous demandés comment les horreurs du passé avaient pu se produire ? Comment nos ancêtres avaient pu oublier leur humanité pour laisser faire ?

Nous le savons à présent, il suffit de regarder ailleurs et d’allumer sa télévision pour que l’Euro ou le sauvetage des banques espagnoles envahissent l’espace médiatique.

Honte à nous, des hommes crèvent, des femmes crèvent, des enfants crèvent, même des bébés crèvent tous les jours en Syrie et nous nous contentons de lever les bras en signe d’impuissance.

Mobilisons-nous et faisons passer l’information, indignons-nous.

En partenariat avec le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU, l’initiative humanitaire globale et multilingue CyberDodo met à la disposition des enfants et des familles du monde entier plus de 2’000 médias en ligne (Dessins animés, dossiers, jeux, quiz, etc.) pour les informer sur les Droits qui leur sont reconnus par la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.

La Syrie a signé cette Convention, c’est un traité qui a force de loi, permettons que cet engagement soit connu de tous pour que son respect puisse être exigé, si ce n’est de la Syrie puisque ses dirigeants ont perdu tout sens commun, au moins de ses «protecteurs» chinois et russes qui sont également liés par leur signature.

Vision utopique Docteur el-Assad ?

Non car comme le dit CyberDodo : «De la connaissance naît la liberté !»

 

Note : En février 1982, Hafez el-Assad a réprimé dans le sang une rébellion des habitants de la ville de Hama. Le bilan de ce massacre n’a jamais été clairement établi, les chiffres variant de 10’000 à 40’000 morts

One Comment »

  • Mo said:

    Bonjour,

    La protection de l’enfant et le respect des droits de l’homme ne devraient pas avoir besoin d’une Convention mais c’est le minimum que l’on doit offrir à nos enfants. Toutefois, pour certains, tout cela ne signifie rien. La chaise dorée est plus importante que tous les enfants de la Syrie et même que leurs parents. Moi même, j’ai été prisonnier et torturé à l’âge de 9 ans (nul n’a cherché de quel droit l’autorité a fait cela et je n’oublierai jamais les visages de ceux qui m’ont frappé…ils étaient 5 contre un enfant de 9 ans).

    La famille Assad n’a pas juste tué les enfants, elle a tué l’être humain qui existe à l’intérieur de chaque syrien. Elle a tué notre volonté de vivre, d’agir et de réagir. Elle a transformé le pays en une firme privée dont le cousin du Président gagne 800.000€ par mois alors que le salaire moyen est de 250€/mois. Même le pétrole du pays, qui n’existe plus, a été consacré à cette famille.

    En Syrie, il est permis d’être commerçant de la drogue mais ce n’est pas permis de dire un seul mot contre Sa majesté.

    Quand j’étais petit ma mère m’a appris à parler, mais quand je suis devenu adulte, elle m’a appris à me taire. A chaque fois on sortait de la maison, la seule chose qu’elle nous demandait, c’était de ne pas parler politique. Si on parle de politique en Syrie, on disparaît, personne n’ose chercher où nous sommes prisonniers ou enterrés. La seule réponse donnée par les autorités et les services secrets dans ce cas aux familles des disparus…c’est : « vous feriez mieux d’oublier que votre fils existait ».

    J’ai beaucoup écrit car ce que ma mère ne savait pas, c’est qu’en France j’ai ré-appris à parler…une autre langue.

    Merci Manuel d’avoir pensé à mon peuple…