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Dodomaniaque ?

Submitted by on dimanche, 5 décembre 2010One Comment

Hier soir alors que je me réjouissais d’une évolution sympathique de ce journal, ma femme m’a fait une réflexion qui a tranquillement cheminé cette nuit entre mon cerveau et mon cœur jusqu’à cette chronique.

Reprenons dans l’ordre chronologique puisqu’en fin de compte, c’est lui qui bat la véritable mesure de l’existence humaine…

L’évolution sympathique à laquelle je faisais référence est l’affichage de la dernière contribution (Sauf photos et vidéos) en haut et à gauche de l’écran, soit à l’emplacement jusque là strictement réservé à « Continuum » où vous lisez actuellement ces lignes.

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Cela évitera à ceux qui n’aiment pas descendre dans une page (Notez que l’aspiration naturelle vers le haut est un signe positif) de manquer quoi que ce soit tout en permettant de mieux refléter la diversité de ce « Journal du Monde et d’Ailleurs », j’anticipe que cela vous réjouira aussi.

Venons-en à présent à la réflexion de mon épouse qui a suivi un après-midi de travail consacré au prochain tournoi de notre ami à plumes qui va débuter ce soir à minuit ; avec un sourire emprunt de beaucoup de tendresse, elle m’a dit : « J’espère que bientôt tu pourras retrouver du temps pour écrire, je suis sûre que tes lecteurs aimeraient que tu puisses aussi parler d’autre chose… »

Autre chose… autre sujet que celui qui dévore ma vie créative depuis plus d’une décennie ?

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Serais-je devenu « Dodomaniaque » ?

Comment pourrait-il en être autrement alors que j’ai commis l’erreur fatale ? Bref retour en arrière avant que de l’évoquer, retour pour confirmer que j’ai adoré écrire mon livre « Genia », j’ai adoré toutes ces rencontres, j’ai même été très ému lorsque j’ai reçu mon prix. Pardon mon Prix, il méritait une majuscule tant au regard du Jury que du bonheur qu’il m’a donné.

Mais, en même temps que je tendais enfin le fil entre mes articles pour la Tribune de Genève depuis mes 17 ans et l’écriture et l’édition d’un « vrai » livre, je commençais à ouvrir les yeux sur notre monde, sur les disparités sur lesquelles il est bâti, sur le malheur qui suinte partout à cause de ses fondations qui n’ont rien d’humaines, sur ces 20’000 enfants qui chaque putain de jour meurent parce que nos progrès, notre technologie et notre conscience ne sont même pas capables de seulement leur donner à manger.

Le combat était donc là, il fallait leur trouver à manger ?

Mais alors, ceux qui meurent de maladies que l’on sait soigner, ceux qui meurent parce que l’eau qu’ils boivent est contaminée, ceux qui meurent parce qu’ils deviennent enfants-soldats ?

Et ceux qui ne meurent pas ? Ceux qui croupissent dans une misère sans nom, ceux qui travaillent dans les mines, ceux qui sont battus, violés, humiliés, exécutés ? Ceux qui par centaines de millions, centaines de millions, centaines de millions (Il n’est pas exagéré de répéter 3 fois un tel chiffre, cela donne un peu plus de temps pour prendre sa terrible mesure) sont moins bien traités que nos animaux domestiques ?

Ceux qui n’ont pas le droit d’aller à l’école, qui ne pourront jamais utiliser leur potentiel pour mener une vie digne et heureuse ?

Vie digne et heureuse, ces 4 mots résument à leur manière cette affection qui m’a frappé : « Dodomaniaque », parce que de la connaissance naît la liberté, parce qu’il est impossible de choisir quel enfant a droit à notre soutien et parce que tous les enfants ont droit à tous les droits.

Alors, je vous prie de me pardonner si trop souvent mes mots font écho à une réalité moins agréable que de divertissantes histoires où tout le monde est beau et tout le monde il est gentil mais pendant le seul temps de rédaction de ces quelques lignes, plusieurs centaines de petits d’homme sont partis vers cet Ailleurs que j’espère vraiment joyeux, paisible et honnête parce qu’autrement…

Nous sommes tous les acteurs de leur vie, nous pouvons tous faire quelque chose, nous sommes tous responsables pour que leur futur soit plus souriant que leur présent. Merci de m’accompagner, il y a de la route devant nous mais en avançant chaque jour, je suis convaincu que nous arriverons là où nous pourrons être fiers d’être des humains.

Excellent dimanche à tous

P.S: Si vous souhaitez vous engager dans une œuvre humanitaire « high tech », notre association sans but lucratif « CyberDodo Global » vous accueillera avec plaisir…

One Comment »

  • Lea said:

    Texte très émouvant…